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[Société] Condition des minorités

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MessageSujet: [Société] Condition des minorités   [Société] Condition des minorités  EmptyLun 22 Nov - 11:25


Minorités au temps du farwest




Au XIXe siècle, l'Amérique apparait comme le nouvel Eden. En 1870, 30% des enfants nés dans les territoires de l’Ouest sont issus de parents étrangers. Est-ce pour autant le paradis du brassage ethnique ? Si certains s’intègrent facilement dans la culture anglo-saxonne, la plupart des arrivants forment des communautés isolées dans leurs langues et leurs coutumes. Ce qui ne manque pas de générer des réactions xénophobes : d’emblée, des voix se font entendre pour défendre les intérêts des Américains de souche face aux arrivées massives de nouveaux migrants. Des Irlandais vus comme sournois et violents, des Français et des Italiens cherchant à imposer leur foi catholique, des Chinois accusés de se livrer à des rites étranges… Tous sont réputés voler des emplois aux Américains.

Les Afro-américains : un refuge pour ces anciens esclaves Des terres, de l’argent facile, une vie nouvelle et surtout… la liberté. Pour les anciens esclaves, plus encore que pour les Européens, la conquête de l’Ouest américain était une opportunité sans précédent. Car sur les terres situées à l’ouest du Mississippi, le compromis historique dit «du Missouri», signé en 1820, interdisait l’esclavage. Mais c’est après la découverte des gisements d’or, en 1850, qu’arrivèrent en Californie les premières vagues d’Afro-Américains. Affranchis venus de l’Est, fugitifs échappés des plantations du Sud, au total 4 000 hommes poursuivant le même rêve : une chance d’égalité raciale. Un espoir brisé en 1857 par l’arrêt Dred Scott. L’Etat fédéral niait la citoyenneté américaine aux anciens esclaves et déclarait inconstitutionnel le compromis de 1820. Expropriés, chassés des mines, ils trouvèrent pour la plupart refuge à San Francisco et Sacramento comme ouvriers, dockers ou domestiques.

Les Irlandais : un rôle clé dans l’épopée ferroviaire Sales, ivrognes, querelleurs, papistes indécrottables…» Peu de communautés ont attiré sur elles autant d’épithètes injurieuses que celles des Irlandais immigrés aux Etats-Unis. A dire vrai, rares étaient les individus issus d’une même nation qui ont déferlé en si grand nombre et en si peu de temps dans les ports du Nouveau Monde. Pour eux, l’exode était une question de vie ou de mort. Au milieu des années 1840, la «famine de la pomme de terre» a fait baissé plus d’un tiers des 8,5 millions habitants de l’île verte..

Les Chinois : ils déferlèrent sur la Californie Le sens de la formule n’était pas la moindre des qualités des premiers migrants chinois. Ils se nommaient eux-mêmes «Gamsaanhaak », «les invités de la montagne d’or». Une périphrase évocatrice pour désigner la Californie plongée dans la fièvre de l’or depuis 1848. Ces paysans pauvres arrivaient pour la plupart du Delta de la rivière des Perles, situé dans la province de Guangdong, au sud de la Chine. Une région en proie à la famine mais aussi ravagée par une guerre civile meurtrière, la révolte des Taiping (1851-1864). Si le plan était simple – s’enrichir et retourner au pays –, la réalité le fut moins. Souvent endettés auprès d’organisations sino-américaines qui avaient financé leur voyage, ces travailleurs se retrouvaient pieds et poings liés à leurs employeurs par des contrats de plusieurs années. Travailleurs agricoles (coolies), cuisiniers, blanchisseurs autour des gisements, ou ouvriers, ils se distinguèrent par leur endurance. Une âpreté à la tâche qui, en 1863, en fit les candidats parfaits pour la construction du chemin de fer. «Après tout, n’ont-ils pas bâti la Grande Muraille ?», lança Charles Crocker, le fondateur de la Central Pacific Railroad. Certes, l’ouvrage était plus modeste, mais il leur fallut, souvent au prix de leur vie, traverser les canyons, creuser les montagnes de la Sierra Nevada à la pioche et à la dynamite. Leur efficacité était telle que les recruteurs n’hésitèrent pas à se rendre jusqu’en Chine pour grossir ces bataillons..

Les Mexicains : perçus comme des outsiders Une grosse poignée de dollars, c’est ce qu’il a fallu aux Etats-Unis pour s’offrir la moitié du Mexique. Le 2 février 1848, le traité de Guadalupe Hidalgo mettait fin à deux années de conflits territoriaux entre l’Amérique et son voisin du Sud. Désormais, la Californie, le Nevada, l’Utah, le Texas, ainsi qu’une partie de l’Arizona, du Nouveau-Mexique, du Colorado et du Wyoming, tombaient dans le giron de l’Oncle Sam. Au même moment, des pépites d’or étaient découvertes au nord-est de Sacramento. Le rêve américain pouvait commencer. Pour les quelque 70 000 autochtones restés sur place, l’avenir s’annonçait moins radieux. Les Mexicains eurent beau retracer leur généalogie depuis la fondation de la Nouvelle-Espagne, ils étaient collectivement perçus comme des outsiders.


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