Au delà de Londres et da sa mondanité assommante, il y avait le Devon. Ce coin de paradis est encadré par les Cornouailles à l'ouest, le Dorset à l'est et le Somerset au nord-est. Sa capitale administrative, Exeter, tire ses origines du latin "Isca Dumnoniorum", ce qui suggère qu'elle fut à l'origine un oppidum celtique avant la fondation de la ville romaine.. Il s'y tient une forme de mystère, un secret gardé par les locaux qui la peuple. Lieu de vie de la prestigieuse et non moins célèbre famille Cavendish (l'une des plus riches et des plus influentes familles britanniques depuis le xvie siècle). Tous les Cavendish descendent de John Cavendish (un obscure juge lynché par la foule pendant la révolte des paysans de 1381..). Aussi depuis l'an 1694, le fils aîné de chaque Duc hérite systématiquement du titre de marquis de Hartington. Il détient les titres subsidiaires de baron Cavendish de Hardwick depuis 1605, comte de Devonshire depuis 1618 et marquis de Hartington depuis 1694 dans la pairie d'Angleterre.

Si les Cavendish possède de nombreuses propriétés dans la ville de l'Exeter, l'essentiel de leur biens est situé dans le Derbyshire. La famille possède le village d'Edensor, près de leur siège principal, et c'est le cimetière de son église paroissiale qui soit la nécropole ducale. Un écrin sujet aux rêves et aux conflits, à l'orgueil et aux sacrifices.. On ne connais pas grand chose de l'histoire qui fit leur renommée (sauf peut être les principaux concernés). Mais de ce temps là, les rares témoins ont été emporté, dissous à travers le temps.. Ainsi, loin de ces légendes, les Cavendish profitent toujours d'une vie paisible au coeur de leur immense propriété. Parmi eux, Eden, deuxième née après son frère de cinq ans son aîné, est au centre de ce récit. Il n'est pas peut exagérer d'affirmer que son prénom aura une influence non négligeable sur sa vie. Dans le monde anglo-saxon, on fait dériver le prénom Eden du vieil anglais Eadun, où se retrouvent les éléments ead, « prospérité » et un, « ourson ». Mais Eden, le nom biblique du Paradis terrestre, est aussi un terme hébreu signifiant « délices ».. Chacune de ses significations étant, d'une certaine façon, lier à son avenir. Petite, Eden est subjuguée par la voix chaude de sa mère. Elle savait faire frémir son épiderme d'une simple caresse de mots, d'une seule intonation soigneusement choisie. Sensible et réceptive à ces frémissements qui, pour elle, relevaient du mythe, elle s'endormais la tête pleine de ces personnages fabuleux dont sa mère avait le secret. Elle ignorait qu'elle lui transmettait de la plus belle des manières leur héritage avant qu'elle ne meurt soudainement lorsqu'elle avait cinq ans.

Tandis que les jours se ressemblaient par le bonheur qui en transpirait, arriva un jour le premier couperet. On découvrit que son frère était atteint d'une maladie rare qui le rendrais aveugle. Durant plusieurs années, il s'agit d'un secret, d'un tabou, d'une réalité qu'on souhaite oublier. On se conforta en disant que le jeune homme était beau garçon et que sa capacité à enfanter n'était pas altérer. Mais la maisonnée Cavendish changea de saveur comme une pomme pourrit..

La vie reprit un temps. Rythmée par les éclats de rire, les jours ensoleillés dans les jardins, l'effervescence du matin et la monotonie du soir. Eden rêvant d'ôter le mal à la racine des souffrance de son frère. Le bal mystérieux de la maladie se faisait un chemin, sans autre destination que le noir complet. Jour après jour, un pas après l'autre, Eden se complet à ne pas laisser transparaitre sa peine. Il y au pourtant ce matin précis ou sa joie changea. Celui ou la rubrique mondaine révéla la maladie de Thomas dans les kiosques de Londres. La jeune Eden avait ressentie cela comme un coup de poignard. Une partie d'elle-même s'était envolé dans ses yeux. Il fallait si peu de mots pour détruire après tout. Accepter de ne pas nier. Se dire que c'est ce qu'il faut faire. Tellement facile de dire cela. Tellement vrai. Trop simple. Non. Cela semblait si étrange.. Si immorale d'avoir caché cela..

Au sein des cercle Londonien, le plus prestigieux parti de Londres devint un sujet de raillerie. Certains pensant que sa maladie serait même transmise à son lignage. On parlait de malédiction pour les Cavendish, un sort qui avait été jeté sur leur bonheur bien trop évident.